mercredi 18 avril 2007

Les cerisiers sont en fleur !


Certes, aucun post depuis le 8 février, une véritable honte !

Bon, actualité chargée pour moi, j'ai commencé à *vraiment* travailler, et c'est pas facile tous les jours…

Mais en fait, pas trop envie de parler boulot sur ce blog, alors passons…

Alors que, mû par un certain pessimisme, je pensais que la France allait rentrer de plain pied dans l'ère du Sarkozysme, voilà que je reprends espoir…

L'effet du printemps estival, du beau temps, des belles couleurs, de cette impression diffuse que le monde peut être beau parfois (un brin de naïveté aussi ?)…
Et puis ça flotte dans l'air, Il en est qu'une seule qui semble capable d'amener autre chose… Me voilà Royaliste convaincu… Mais à la différence que j'y crois de plus en plus ! J'y crois même tout court !

Une Présidente ! Pensez-donc : il y a quoi, 2 ans, j'en aurais rigolé : la France se donner à une femme ! Je ne pensais pas que les "gens" seraient prêts à ça. Le poste de Président est tellement important et symbolique, directement issu de nos monarchies qui excluaient soigneusement les femmes et leur descendance : on vit bien dans ce pays qui a très longtemps considéré que la politique est une affaire d'hommes.
Un exemple ? La première femme a avoir jamais participé à un gouvernement (en tant que secrétaire d'état… J'ai oublié son nom, désolé), c'était en 1936 dans le premier gouvernement Blum… Alors même que les femmes n'avaient pas le droit de vote (obtenu en 1945). Impressionnante aberration !

Mais, et je reprends les propos de Bertrand Delanoë (en les travestissant peut être, je m'en excuse platement) : "Je ne vote pas Ségolène Royal parce que c'est une femme, mais le fait que ce soit une femme qui porte les idées que je défends, ça c'est une révolution".
Je vote Royal car je crois en ce qu'elle dit et, si je ne peux être tout à fait d'accord avec toutes ses propositions, il me semble qu'elles sont, dans l'ensemble, porteuses d'espoirs…

Et puis cette élection a un parfum que je n'ai encore jamais connu : les deux candidats qui devraient s'affronter au second tour (il est temps de refermer la parenthèse Bayrou…) portent chacun en eux un projet de société très différents qui, quel que soit le vainqueur final, nous engagera pour longtemps (et, certainement, bien au delà de la durée de leur mandat…). Une occasion à ne pas manquer en quelque sorte.

Et, comme je le disais, les cerisiers sont en fleur : le temps des cerises n'est peut être pas très loin…

Alors je ne résiste pas à laisser ici le texte de cette chanson devenue hymne de la Commune de Paris, chantée en 1936, même à l'enterrement de Mitterrand (par Barbara Hendrix… Si si !) et qui, bien plus que tout autre, me semble emblématique de la gauche en général.
Nous la chantons au Nouvel An, tous les ans, pour se souvenir, pour espérer…

Edit : et nous ne l'avons finalement pas chantée le 6 mai… Alors que j'en étais convaincu. Naïf que je suis !



Le Temps des Cerises Paroles: Jean-Baptiste Clément. Musique: Antoine Renard (1867)

Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur

Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant

Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Evitez les belles
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des peines d'amour

J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne saura jamais calmer ma douleur
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur